Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 88 ) toient aux pieds de ces confesseurs de la Îoi et de ces saintes religieuses, en leur de111an– clant, co111n1e dans le beau siècle de saiut Cy– prien , un de ces billets d~indulgence que les pren1iers lllartyrs accordaient' avant leur sup– plice, aux pénitens I)ublics. « Nous avons, » leur disoient-ils , r econnu notre erreur, et » nous' l' abj nrons de nouveau à vos pieds; par– >> don, 111ille fois pardon des scandales que » nous avons donnés aux foihlés. Nous vou– » Ions n1ourir co11111Te vous, dans le sein de >> la religion catholique , apostolique et ro- • )> n1a1 ne >>. Une joie douce succédait à ces n1arques so– lennelles de _repentir; et ces prêtres, convertis à la foi, n1ouroient avec ]a n1ême résignation que ceux auprès de qui ils sollicitoient la grâce de la réconciliation. Les gendarn1es chargés de les acco1npagner à l'échafaud ne pouv9ient ' A h d 1' c • ' 1] ' ' s e111 pec er e avouer. (( es misera ) es, s e- » crioient-ils, n1eurent tous dans la joie de » leur an1e )) ! ]\fais ils adn1îroient surtout le courage héroïque des religieuses, qui ne se dérnentoit pas à leur dernière heure; car, si l'on vit une ou deux de ces saintes victin1es · · éproÜtvcr quelques n1omens de terreur avan.t e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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