Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 86 ) de leur vie, dans l' e~pérance d'une vie meil– leure. Il est enfin peu de prisonniers qu'elles 11'aient gagn.és à Jésus~Çhrist. Nous ne pou– vons on1ettre le trait 111iracu]eux d'une ù' entre elles, qtJÎ, voyant le père d'une non1breuse fa1nille ton1ber dans Je désespoir, à la seule idée du supplice qui alloit faire tant d'orphe.. lins, passa une heure entière les bras éten– <l us en croix, pour le préserver du n1alheur de périr sans espérance. Ce nouveau J\ioïse ne pria pas e.n vain : lïn fortuné n1ourut avec la plus grande résigt1ation chrétienne. Fidèles au régle111ent général qu'elles s'é– toient donné, ces vie1.. ges chi~étiennes avoient changé leur prison en une sorte de ten11)le, où elles n'avoient plns d'autre soin que celui de louer le souverain Seigneur, et de faite connoître ses n1iséricordes infinies aux pri– so11niers qui partageoient leurs fers. Chaque heure étoit n1arquée par un exerc'ice particu– lier dont ri en ne pou\'-oÎt les distraire, ni l'at– tente de leur jugen1eut, ni les injures et les cris de n1ort de leurs satellites. Elles aJloicnt l1n jour se réunir pour la pri(~re; it l'instant, la voix llu gcolier se fait e.ntendre. PJusir~urs sont appelées pour se rendt"e devant le tribu- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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