Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 85 ) tercession, la' grâce d'in1iter d'aussi beaux n1odèJes, et de 111ériter leurs couronnes. Elles répétt~rent, dans cette iutention, les paroles de J~sus-Christ sur la èroix, les litanies . de ]a sainte \ 1 ierge, la salutation angélic1ue, et les 1)rières des agonisans. l.Je j ugen1ent une fois porté, elJes ue revoyoient pl us les condan1- nées. t~elles-ci étaient jetées dans une cour qu'ou appelait le Cirqne, avec les autres per– sonnes dont on avoit déjà prononcé la sentence; c'étoit Ut que ces chastes amantes de la croix cxcrçoicnt' à régar(l des autres victin1es dé– vouées ~ la n1ort, une sorte d'apostolat. ]~lies fortifioient les foiblcs, instruisaient les igno– ratis, encouragcoient les lâches, relcvoient ceux qui se seroient laissés aller au désespoir. Elles 11iontroicnt, ~\ ceux que la pert.e de leurs fen1n1es, de leurs en fans) retenoient p3r des , liens trop ch:-i 1·nels à la vie, des espérances plus solides, un héritage dont la vue adoucis– sait l'a1nertun1e des plus grands sacrifices; et il n'étoit pas rare de voir des conda111nés, après avoir jeté derri~re eux des regards de tristesse et de regret, reprendre des forces nouvelles à la voix consolante de ces n1artyres, et faire, à leur exc111ple, le généreux sacrifice e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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