Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 84t) _ A ucuf heures, l'appel co111111ençoit. Tou– tes cspé.roieut d'être nornn1ées, toutes souhai– toie111t d'allel' au tribunal. Un jour, on y ap– pëlle les deux sœurs, i11esdan1es Roussillon, l • • l A ' re ig1euses ou n1cn1e couvent; on n en con- da1~1Be à la rnort qu~une seule. « Co~nn1ent , . >~ 111~ sœur, s'éc.rie .celle qui étoit condan1née » à survivre à l'autre, yous allez donc au n1ar– ,, tyre sans 111oi? Que ferai-je sur la terre, >) dans cet exi.l, où vous 111e laissez sans vous'! " - N c perdez pas courage, lui répondit celle– " ci : votre sacrifice, n1a bonne sœur, ne sera » .pas long- ten1ps diflëré ». Ne nous sen1ble– t-il pas entendre le diacre l"'aurent et le pape Xiste s'entretenant ensen1blc, et s'en~oura­ geant au n1oi11er1t de leur O'lartyre? I_..a prédic– tion d e celle dont le supplice_ avoit excité une sorlc d'envie à l'autre, .ne fut pas long-temps sans .se r<:;aJiser ; et la condan1nat1on de Ja se– conde les réunit bie11tôt dans le sein de Dieu. I ... es .reljgieuses dont les seutences n'étoient pas encore prononcées, suivoicut par leurs d ,.. 1 1 l . d,., es1rs ce tes ~JllC eur niartyre avcHt · eJn cou- 1·onnécs dans le ciel ; et, au. li eu de prier pour ces courageuses cornp::~gnes, elles les in– voquoicnt, et de111andoient à Dieu, par leur În· e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)