Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 80 ) <lurent , la ren11llir, cette fois, pour leur pro~ pre consolation, et suivre ces glorieuses victi- 1ncs, de leurs bénédictions et de leurs vœux. Arrivées à la place <le la barrière <lu 1,rône, elles chantèrent le Te Dez,un i et, au pied n1ên1c de l'échafaud, récitèrent le f/eni) Creator, qu'on leur laissa achever; puis, à haute et in– telligible voix, elles prononcèrent toutes en– sen1l)le la forn1ule de leurs vœux de r eligion. Une d'entre elles ajouta : cc l\'.lon Dieu, trop » heureuse si cc l éger sacrifice peut appaiser >' votre colère, et din1inuer le no111llre des n · victin1es )) . Alors , con1n1c de doux agneaux, c11cs se présentèrent tour à tour à 1'instrun1cn.t qui dcvoit leur donner le coup de la 111ort. La prieure, se111blable à la 111ère des Machabées, den1anda en grâce et obtint de ne périr que la dernière. Elle profita de cette faveur pour en– courager toutes ses filles à 111ourir avec joie, et à renouveler à Dieu le sacrifice de leur vie. Elle eut la consolation de se voir exaucée. Aucune de ces filles ne dégénéra de la noble fer– rneté de ses co111pagnes : toutes surent i11ou– rir en vierges et n1artyres. La généreuse prieu– re fut in1111olée la dernière; elle alla se joindre · ~ ses filles auprès du divi11 époux, po.ur rece- • 'VOlf e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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