Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 74 ) ne purent s' en1pêcher de n1anifester autour d'elles le seut11nent intérieur. de leurs in1- 111ortel1es esperauces~ 1~.,anatique et chrétien étoient alors des expressions synonyn1es, et s'cuteudr_e cp1alifier aiusi par ses juges, c'étoit 1 en ohtenir la preuve par écrit d'une n1ort soufferte pour la cause de la foi. l\I. l\'iulot, accusé d'être leur aun1ônier, subit le 111ên1e j ugen1ent. En vain s'éleva-t-il contre la qualité de prêtre réfl'actaire qu'on lui donno;t dans l'acte d'accusation; en vain attesta-t·il à ses juges qu'il étoit éponx et père; que sa fen1n1e. se trouvait en ce n1on1ent dé– tenue dans la n1aison d'arrêt de Chantil1y; qu'il n'assuroit rien dont on ne pùt se con– vaincre par les certificats les plus authenti– ques; en vain réclan1a-t-il le tén1oignage d~un de ses juges, frère du n1aire de (~01.1pi{: gne, pour qu'il certitiàt la vérité de ses paroles. (< Je ne te connois pas », répondit le j nge. Ce qui détern1ina aussitôt la sentence du tri– bunal. De retour à la Conciergerie, et dans rin– tervalle qui se passa depu Îs leur j ugen1ent jusqu'à son exécution, la prieure exhorta ses f;lles à la n1ort avec une foi pleine d'onction e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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