Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 72 ) Ce"fut à la prieure ('"fhérèse de Saint-Au– gustin) que le juge du tribu11al adressa la parole. ·Au pren1ier chef, elle 111ontra le crucifix que les religieuses carn1élites portent toujours sur elles; et dit an juge, en le lui 111ontrant: · <-< \ 7 -0ilà les seules armes que nous ayons » jan1ais eues dans notre n1ouast.ère, et on ne " prouvera pas que nous en ayons eu d'au– :» tres »>. J.l\. u second chef, elle répondit que le pa– villon du· Saint - Sacren1ent étoit un ancien ornén1ent de leur autel; que sa forn1e n ~a.voit rie~1 ·qui ne flit con1n1un aux ornen1ens de cette espèce; qu"il n'avoit aucun rapport avec le lll~oiet de contre-révolution dans lequel on . ' vouloit les in1pliqne1' à cause de ce pavillon ; qu'elle 11e concevait pas qu'on voulût sérieuse- 111ent leur en faire un crin1e. ·Au troisièn1e chef, . elle répondit que si elle avoit reçu quelques lettres de. rancien · confesseur de son couvent (prêtre déporté ) , ces lettres se bornoient à des avis puren1ent spirituels. « Au surplus, dit-elle, si c'est là n se rendre coupable d'uri crin1e, ce crin1e ne )) peut être celui de n1a con1n1u11auté, à· qui e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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