Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 70 ) tine. « Je crois, dit-elle, qu'avec la grâce de >) Dieu , ce genre de n1ort n1e paroîtroit doux >~ et léger; je n'en dirois pas autant d'un sup– >> plice plus cruel >l . D'autres religieuses, sans s'arrêter au genre de supplice, té111oignoient seul einent leur peine de n'être pas assez di– gnes de 111ourir pour une si belle cat:Jse; et la prieure àvoit en1hrassé tendre111ent, quel– ques jours avant son arrestation , une de ces saintes filles, qui se111bloit lui donner l'espé- d' t ~l t c t'" <l ' 't .t rauce une el e rnor .. e l.e an1e se .01 ren- due b Paris ; lieu de sa naissance, et ce n'étoit pas . sans scrupule qu'elle avoit entrepris ce voya- ge; n1ais une n1l::re très-âgée, que des affaires particulières obligeoient de s'éloigner pour plusiet.1rs n1ois, réclan1oit sa présence; elle se rendit à son invitation. Un jour qu'eJJe se tronvoit da~s la rue Saint-i\.ntoine, avec une religieuse de son ordre, les charrettes des yÎc– tin1es que l'on traînait à réchéiJaud se ren– contrèrent soudain sur ses pas; un fré1nîsse– n1ent involontaire d'horreur la saisit tout à coup, et elle se repent d"avoir pris cette route; puis, à la vue n1ên1c de ces victin1es, dont les ~egards sc111blent la fixer : « Voyez - vous , ~~ qi~~ellç à sa co111pagnc, co111111e nous son1~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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