Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 69 ) le n1ên1e héroïsn1e que les n1artyrs· des pre- 111iers siècles. Elle apprend cette fin sublin1e : (( nies filles' dit-elle' nous avo:ns plus de su– )) jet de nous en réjouir que de nous c11 af– )) fliger. Ah! si le Seigneur nous ré~er\Toit >) un sort aussi beau, souvenons-nous ~e ce ,,_que nous lisons dans notre sainte règle , » que nous son1111es en spec~acle au i11onde n et aux anges 1 il se roi t en eH~t trop hon– >; tcux qn'unc épouse d\11l Dieu crucifié ne » sût pas souiTrir et n1ourir >J. Les carn1élites de Con1piègne furent ap... pelées devant Je lrihunal révolutionnaire, le i 7 j uiBet 1 794. Pendant les trente - cinq jonrs qu~clles pa~sèrent à la Conciergerie, elles firent au divin ~Iaître une offran<le con– tinuelle d'elles-111ên1es. Nous tenons d'un zélé catholique, qui se trouvoit enfern1é tlans la n1êrnc pi·ison , qu'il les entendoi t to:utes les nuits, à deux heures du n1atin, réciter ensen1hlc leur o:ffice. Il ne nous est pas parve– nu d'autres délails sur le bon erùploi de leur ten1ps dans c ette pri:~on; rnais ou peut y s11p– pléer ai sén1ent par 1a connois~~~nce de leurs désirs hahitue1s. J_.'a11cicnne prieure rlc~fioit \·H1 quelque sorte le trunchan.t de la guilkP"" e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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