Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 61 ) Dans nne antre occasion, cette n1ên1e fen1me paroissant s'attrister sur la peine à laquelle il avoit été condamné : c< Ne vous affligez poin_t, » lui dit-il; les hon1mes n1'out jugé, niais j' es– J> père de Dieu un jugement plus doux. Je » vous prie de dire à ·1nes juges que je leur » pardonne la sentence qu'ils ont prononcée n contre 1noi, quoique injuste; il est vrai qu'ils ' ' ont suivi la loi, 111ais cela ne les justifie »point, parce qu'en n1e jugeant, ils ont obéi >J à une loi inique; je désire que Dieu leur par– » donne, comn1e je le fais n1oi- .même. Je . . ' ' pr1era1 pour eux ». Enfin le n1on1ent où il devoit recevoir la couronne du n1artyre arriva : il n1'est impos– sible de vous peindre la joie qui brilla alors sur son vis:age ; elle sc~nbloit 4trc l'avant-goût de la félicité céleste dont il alloit jouir. Il dîna avec appétit. : << Je nourris bien, dit-il, u11 » corps qui sera ce soir la pâture des vers n. V oyarit des prisonniers répandre des larmes , il leur adressa ces paroles : cc Votre état n1' af– " fecte ; prenez cou rage, nies an1is; l'heure de ~ n1on repos approche : Dieu v~ accepter le » sacrifice de n1a vie, et alors je serai bie11 >t plus heureux que vons ». Dès qu'il coin prit, e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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