Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 60 ) Jever, il faisoit · une longue méditation, en– suite, la lecture de la VIe des Saints ou de l'Ecriture saiute.... Tous ses moniens étoient religieusen1ent ren1plis; ceux du repas ou de la conversation étoicnt aussi éd-ifians que ceux qu'il passoit en prières. u Quoi, disoit-il sou– » vent, l'instant de n1a délivrance n'arrive » donc jan1ais ! L 'instrun1ent de n1ort, l'exé– )) cuteur tardent bien! Ah! qu'on n1e rend un » n1auvais ·service » ! Tous les soirs, lorsqu'il allait se 111ettre au lit, nous lui en-tendions 1·épéter ces paroles : c{ Voici , j' esp·ère , nia » dernière nuit ». Il s'endorn1oit paisiblen1ent en récitant quelque passage de l'Ecriture sainte·. La fernn1e du concierge, ne pouvant s'empê– cher d'admirer sa tranquillit.é, lui en té111oi– gna sa surprise; il lui répondit avec raccent de la douceur et Je 1a joie : <f Puis-je n'être J> pas satisfait. de quitter ce n1isérable monde, )) puisque je vais aller dans un autre ou il n'y )) a ni convention, ni comité de surveillance, » i1i tribunal révolutionnaire? Là, je serai n exempt de toute crainte, et je n'aurai rien » à redouter d.es menaces des hon1n1es. Que je )> plains bie11 ceux qui restent parn1i eux. Je )> ne leur céde1·ois pas mon sort ». e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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