Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

'( 5g ) courage étonnant , et y répondit avec la n1èn1e fermeté qu'il 1nani festa lorsqu'il entendit pro– noncer son arrêt de n1ort. Quel heureux rno-: n1ent pour lui! il sortit avec précipitation, tant il lui tardoit de nous faire part de son juge– ment. " Oh! la bonne nouvelle que je vous " apporte, s'écria-t-il en uous abordant; rnes » chers an1is, n1on procès est vidé ; j.c suis » condan1né à n1ort : j'en suis bien aise. Dieu >l soit béni! J'espère qu'il voudra bien rctevoir >l n1on sacrifice >>. Si vous aviez vu la joie <joui brilloit sur son visage , vous auriez été tr~ns­ porté d'ad1niration. Depuis le n1on1cnt de sa sentence jusqu'à celui de l'e.xécutiou, il s'est écoulé sep~ jours. I/instrurnent de n1ort et l'exécuteur n'étant pas ici, tout cc tcn1ps étoit •1écessaire afin de les faire venir. <:e saint bon1.n1e en profita pour se .pr~parer au sacri– fiçe qu'il a.lloit offrir à soA Dien. ·11 esl plus t:1cile de sentir q.ue d'expri1ucr les seutin1ens de l'an1our divin dont il étoit pénét.f'é. Nous le voyions passer ]es journées entières dans une suite d'exercices différcns, qui avoieut pour olJjet l'adoration de son Cr~ateur, et les pré– :r·.~ratifs nécessaires r•onr lui rendre agréahle l'holocauste qu'il a1l~Jit lui présenter. Dès sou e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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