Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 4 ) ~> fois perdre la vie ) que de tral1ir n1on sauveur )) J ésus-Christ? Quoique j'en sois indigne,· >> j'ose espérer cependant que vous voudrez » bien recevoir n1a p énitence , et que vous » 11?e par~onn~rez 111on infidélité ». D'une constitution. fort délicate, s'il do11- noit de sa douleur ·des preuves si édifiantes; ce fqt aux dépens de sa santé, que le séjour de la Conciergerie altérait chaque jour d'une lnanière sensible : il contracta l' épidé111ie qui régnoit dans ce triste lieu; et, ne pouvant s'y rétablir, il obtint, par ]a n1édiation de per~ sonnes charitables, la f~veur_ d 'être transféré à l 'hôpital de la Providence . 11 y t:ec·o~vra ses forces, et ses an1is lui persuadèrent d' ~lier, eij s'évad.an.t secrète111ent, chercher un air plus conforni.e à la foiblesse de son te111péra111ent~ Il opposa, 111ais en vain, la voix de sa · con.:. science, qui, leur disoit-i~, i1e lui pern1ettoit pas de se soustraire à la loi. Réf ugi~ dans unè n1aison hospitalière, et qu'il édifia quelqOO. temps par sa vie pénitente' .pàr la· régularité de sa co~1duite et par sa tendre ferveur, il" se· vit, 'à 1' occasion d·'une visite do111icilière·_, forcé d'abandonner 8011 _asile' vers la fin de septen1- hre 1795 ; erra d'abord ~ sans · savoir où se ré- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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