Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 56 ) tu sois prêtre? dit le présid-ent. Oui,, je le suis~: répond sans hésiter Gruchy, qui ain1e i11ieux mourir que de con1111ettre un n1ensonge. Bel hon1111age rendu à la nlorale de l'Evangile, et qui fut récompensé le lenden1ain par la cou– ronne du martyre. L'impie Carrier -n'ei1t pas con1pté sur la réponse d'un de ses sen1bla– bles; n1ais) en se confiant à l'hon1me de Dieu, c'est comn1e un tribut solennel qu'il rend, à son insu, aux saintes croyances de l'Église catholique. M. Gruchy avoit eu pour défenseu~ officieu" M. Gainche : celui-ci s'acquitta de sa inission avec zele' a.fin de sauver, s'il le pouvoit' une victin1e; n1a1s sa \"OÎx éloquente s' adressoit à des juges bourreaux. Voyant ses efforts inutiles: '' Mon an1i ·' dit-·il au pieux étranger, tout ce )~ :que j'ai dit en votre faveur, tout ce que je J> pontrois dire encore, ne vous sanvera point : » c'est un parti pris, vous périrez; préparez-– » vous à votre sacrifice. - J'y suis résigné, )> répondit-11; 111ais il est une douleurquej'em– >) porte avec n1oi , c'est le regret de ne pou-· )) voir vous payer rle tant de soins et de fànt >' de peines que vous vous êtes donnés pour j) me r'endre service. Je n'ai p!)Ur toute for-- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=