Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 53 ) étranger n'alloit point avec ses compagnon~ au cabaret, 11i les din1anches , ni n1ên1e dans 1es n1omens libres que lui Iaissoit son ouvrage; qu'il employoit ce ten1ps à la lecture, et ap– prochoit souvent des sacremens. Elle le fait remarquer à son curé : «Parlons, dit-elle, à ce » jeune homn1e; s'il vouloit étudier, je lui e11 ' ' donnerois les moyens ». Gruchy, qui crai– gnoit ces dangers auxquels succon1bent une in– f1nité d'ouvriers, accepta l'offre, et con'tn1ença )'étude des principes élén1cntaires de la langue latine, sous fès auspices du pasteur : l'élève avoit un jugement rare. Adressé , et viven1ent 1~econ1n1andé au zèle et à la charité <l'un pieux et savant curé de Salertaine, dans les marais du Poitou, bientôt son laborieux et édifiant disciple fut capable de suivre les leçons de théologie. On le plaça dans· un sén1inaire, où il se conduisit avec la plus parfaite régularité: Je ne pztis concevoir, clisoit-il, coinment on peztt s'ennz9rer dans le sé1ninaire _; le temps est si court pour se préparer aux saints ordres. Il J a tant de choses à apprendre_, une si haute perfection à atteùiclre ! M. de Metci, évêque de Luçon, lui donna la co11firn1ation et tous les ordres, d'après une e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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