Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 49 ) », Depuis trcnt~ ans j'ai eu le bonheur de con– " sidérer la 111ort et de 111'y préparer; irois-je >J acheter quelques foibles jours. qui 111e reste– )) roient à parcourir, en rejetant puhliquen1ent >> des principes que j'ai annoncés toute n1a vie ) > aux hon1mes, et qui m'ont paru clignes de » les rendre bons et de les consoler ? lVIais, » avant de finir n1a cart'Îère, j'avois oublié un )> devoir, et je viens de le ren1plîr avec trans– » port ; j'ai écrit à celui qui i11' a dé11oncé, qui J) n1'a fait arrêter. L'infortuné! il est bien plus » à plaindre que moi. J 'ai songé à ses tour– )) n1ens , j'ai voulu l~s adoucir, lui pardonner; >> j'ai béni son existence , j'ai souhaité qu'elle >> fût tranquille et heureuse à son dernier- jour. » Bientôt j'irai le d.e111ander i11oi - n1ê111e au >J Dieu clén1ent, au Dieu des 111iséricordes >J. Le bon curé parloit ainsi , et un ra y on de la gloire divine sen1bloit étinceler sur son front .. « Je l'ai vu quelques jours après, continue )J toujours le tén1oin des derniers con1bats du >J juste, je l'ai vu n1e forcer d'accepter un lit JJ con1n1ode, pour coucher lui-rnêrue sur u11 >J banc; je l'ai vu, n1algré le poids de l'âge ., >J aider, servir à chaque instant Je parai ytiqu~ >J Re)r, aun1ônier de Saiut-Pierre; je l'ai vu If• 4 e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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