Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 5o3 ) tations de plutôt n1ourir que de renoncer à la· foi, l'exposèrent aux vexations· des im·pies. Mais ni les llro111esses ni les 111enaces . ne 'pn• reut l'ébranler u1t n1on1ent; aussi ce fut ah· solun1ent contre les dispositions de son cœur, c1u'il se vit forcé ' d 1 après de sages_. conseils' d·e quitter le chà1i1p de bataille, · et de s~ .. réfu~ gier, en septernbre 1792, dans l 'île.de Je1~sey~ A peine deux n1ois et df.:111i s'étoie·nt écou– lés, qu' inforn1é des persécutions· violentes qui arrachoient déjà tant de ·vertueux n1inistres et aux autels et à la vie, il ne put résister au désir de rentrer ·dans sa patrie, pour y con– soler les bons, pour y ran1ener les chance– lans dans la foi, et pour procul'er à tous les secours spirituels, au risque de périr victirne de ses généreux efforts. Sa pren1ière tentative échoua. Il ne fut pas plutôt en1barqué, que J:i ten1pête força les 111.atelots de revenir à terre. Mais rien n'étoit capable d~intin1idcr son courage, d' enchc:.îner son ardeur. Il se ren·1bar· qua quinze jours après, essuya ·beaucoup de fatig1;1es, el .enfin parvint dans la paroi~se de I.Jandujan, le i1ren1ier din1anche de l'Avent. Il ne prit pas le te111ps de se ren1ettre d'üne pénible quoique courte navigation , et se li- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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