Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 499) cette acctlsation, l'ordre fut donné de le tra– duire aux tribunaux de Paris. Le saint accusé 1 jugeant, à cette nouvelle, que sa dernière heure étoit prochaine, ne s'occupa plus fJlle du soin de paroître devant le souverain jugè. Il partit de Cahors le din1anche de la rI'rinité, 1 5 juin I 794, et fut conduit au tl'ibunal ré-- volutionn aire. A la den1ande qu'on lui fit de son non1 ; (( Je suis chrétieü » J t·épondit-il à l'instant. On v9ulut savoir son prénon1, et, continuant de répondre avec u~1 sentirnent élevé : « Je suis, continua-t·il, catholique » ron1ain. - Avez - vous , lui dit - on alors, » avez-vous ain1é le Roi'/ - J'ai toujours re– >J connu en lui le fils aîné de l'Eglise . ...-. Bo11 » hon1n1e, lui répliqua l'un des juges, si vous )> répor1dez ainsi; on vous fera n1ourir. - Je » ne crains pas la n10J't, répartit l'accusé, d'un » ton fern1e, il n'y a que les lâches qui crai– '> gnent., quand il faut confesser la foi » •. M. Baud us comptait; dans la convention, un 11evet1 qui avoit été régicide, le citoyen M***; ébranlé par les prières de tous ses parens, cc- 1 ui - ci disposa les juges à rabsoudre, i11ais pourvu qu'il niât avoir écrit la letl re dont nous avons parlé tout à l'heure. Il fut rendre cornpt\! e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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