Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 494 ). risque de to111ber dans leurs mai~s, et qu'il se vil fi.·éqne1ï1111ent ob-ligé de chauger de de– n1eure. Dieu p.ern1it enfin que l'abbé d'e Cay– lus fût arrêté, ainsi que deux autres prêtres ., ~:IM. Louis Soures <le Rochechouart et Jean Lafon de Rybéirac; on se saisit en n1ê111e ten1ps de la personne qui les av~it recueiliis, non1n1ée l\tlarie Ginet, et ~e sa servante Marie Bouguier. Tous les cinq confesseurs con1pa– rurent devant le tribunal de sang, le 6 juin i 794~ Les autorités ayant demandé aux detlx fen1n1es si elles avoieut récllen1ent donné re– traite aux trois prêtres , lorsqù\Hles n 'igno– roici1t pas que la loi le leur défencloit : cc Oui », réponclirenl les accusées, avec la plus gtande fern1eté, c.c oui, nous les avons reçus, parce » que nous avons n1ieux ain1é obéir à la loi » de Dieu , que de nous soumett1 .. e à la loi des » ho·n1mes )>. Dans 1a n1ê1ne audience, on s'occupoit de rafiàire d'u11 prêtre asscr1nenté; les suffrages réunis alloient prouo·ncer son· -arrêt, lorsque l\I. Molinier de Caylus lui dit, avec. un cou– rage que la religion re11doit · magnanime :· « Vous voyez., 1non a:1ni, que Je- tribunal .des ~> hon1mes va · v.ons condamper; r~ndez-vous e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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