Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 49 2 ) Conduit d'abord à Figeac, il fut transféré quatre jours après à Cahors. Lazariste de la maison de cette ville , il y étoit très-connu, · fort ain1é de tous les gens de bien, in ais dé– testé de tous les scélérats. Lorsqu'on l' en1111e– rioit en prison, il se rassen1bla un peuple non1breux sur son passage , et il ente11dit pro– noncer ces horribles paroles : « Voilà du gi– )) hier de la guillotine >>. Le 16 du n1ên1e mois, le confesseur de la foi con1parut devant le tribunal révolutionnaire, et fut condarnné à n1ort dans la mên1e séance. Parn1i les satel– lites qui l'accon1pagnèrent jusqu'à l'échafaud, .se trouvoient des prêtres jureurs, arn1és de pi– ques. Après que le bourreau lui eut coupé les ,cheveux, un des forcenés qui l'entouroienf, voulant ajouter à l'infan1ie du supplice, fit sortir sa chen1ise, (quel outrage à Ja pudeur!) et l'étendit sur ses habits_, en lui adressant ces exécrables paroles : « Te voilà revêtu de la » chasuble , va-t'en dire la messe ». En· se rendant au supplice, rhon1111e de Dieu récita le ~1iserere à haute voix ; d'aussi loi11 qu'il aperçut J'instru111cnt fatal, il quitta ses sou~ lie1~.s, les ren1it à une fen1n1e, et lui dit• (( Donnez - les à un pauvre; Jésus-Christ se e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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