Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 49 1 ) s"échappa, revint au lieu qui l'avoit vu naître, et là, se dévouant tout entier au salut de ses frères, il continua son précieux apostolat, mais avec une sage réserve, et seulen1ent pendant les ténèbres de la ~1uit: quelles que fussent ses précautions, quelque secret qu'il n1ît à ses dé– n:iarches, 1'hon1!ne de Dieu fut découvert, quitta pour la seconde fois sa 111aison ; et, se trouvant viven1ent pressé par les enne111is de tout bien, s.. enfuit dans les bois : il échappa d'abord à toutes les poursuites; l'acharnen1ent des persécuteurs de la foi fut quelque ten1ps n1is en défaut. Enfin la <livil'le Provid.ence, r1ui nous expose au danger par des voies in1pénétrahles, .n1: :i.is toujours dignes de notre adn1iration, vou– lut que son serviteur confessât solennelle111eÎlt sa. foi (levant les h6mn1es. I.1e io n13Î 1·794, 1\i. Bergon, pendant une nuit fort obscure, portoit le saint sacrement à un malade, et fut reconnu par un capitaÎAe de gardes nationales, qui l'arrêta. Dès ce n1oment, le confesseur dg Jésus-Christ jugea que Dieu rappe1oit à lui, et se disposa pour sa dernière heure. Arrivé à. la pren1ière auberge, dès qu'il s'y trouya seuJ, il prit la sainte hostie, co111n1unia en viatique, et purifia la c~stode avec sa langue. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=