Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 485 ) ger des coups de crosse de leurs fusils sur le pasteur, imaginèrent tout ce que la cruauté la plus délirante peut inventer d'hu111iliatio11s. A ces excès·inouis' i1s réunissent une si iâche iro– ·nie! Le saint ten1ps du carên1e étoit con1mencé, ces furibonds lui n1ettent avec violence de la viande dans la bouche, pour Je forcer d'en n1a11- ger. Cependant, honteux de n-'avoir pu réussir à faire apostasier le n1inistre de Dieu, ses bour– reaux le traînentdans le jardin de la cure de la Ro1:1xière , pour y 111ettre le con1ble à leur sa– crilége barbarie. Arrivé au théâtre de son cler– nier supplice' il leur déclare à tous qu'il leur pardonne sa 1ilort et qu'il prie pour eux : e11 n1ên1e ten1ps, il les conjure de lui accorder la grâce de i11ourit~ le dernier, parce qu'il veut exhorter son fi~ère à rendre son dernier soupir dans des sentin1ens religieux. Il re111plissoit cetteionction, lorsqu'un des scélérats lui assena un coup. de. sabre sur le poignet, qui e11 fut .n1utilé. Après que M. Desn1as a été- n1is à mort, la bande démoniaque s'occupe à frapper la glorieuse victime. On essaya trois décharges de fusils; mais les arn1es refusant le service~ le co111mandant, indigné d.e voir comprimée sa fureur., prit un fusil, dirigea le coup .avec plus e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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