Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 484 )" dre du repos lui-n1êrne. Alors la fidèle servante . voulant arracher son inaitre à ces tortures, lui dit : _ c< Sortez, 1\lonsieur, je vous prie ; ils sont . )) tous endorn1is; je vais vous ouvrir la porte )) . M. Bouvier lui répondit: « Non; ma fille, je >> ne veux pas abandonner mon pauvre frère, .. . . . . ,, .qui ·ne ·pourroit 111e stnvre; 1e veux n1our1r ». avec lui». Déjà il avoit den1andé à ses bour– reaux de périr le dernier, pour préparer son. parent à la mort. Cette vertueuse don1estique dit, en fondant en larn1es: « Ah! M. le curé, ,, que 11ous son1n1es à plaindre ! - Ma fille, » toi bien moins que beaucoup d'autres : tu es » instruite ; n.' oublie j an1ais la religior1 sain-te » que - je t'ai expliquée et apprise. Plutôt n n1eurir, n1a fille, plutôt mourir, que d'of– ,, fenser Dieu ! J'ai ulle grâce à te <len1ander, ,, ne .n1e refuse pas, je t'en prie. C'est de dire ».à H . ....-. et à .B...... (les deux guid·es de » la bande infernale) que je leur pardonne n · n1a n1ort » • . Le j.our comn1ençant à paroître, les -persé– cuteurs se ressonvinrent de leurs viétin1es·, leur préparèrent de nouveaux genres de snpplices, les conduisirent liés et garrottés à la Rouxière, ne cesièrent peudant .tout le voya~i de déchar- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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