Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 481 ) 'tous ·deux s; e1nhrassant pour la dernière fois, se quittèrent en versant des larn1es. ·Revenu chez son parent, l'hon1me de Dieu avoit, dans le plus proche voisi11 de sa re– traite, ~n forcené jacobi u, aussi implacable ennemi des prêtres ·que <le la faü1ille des Bourbons. Instruit du lieu qui receloit sa vic– tin1e, il assen1bJa dans les ténèbres les con1- pagnoris de ses forfaits, les satellites du crime, cerna la inaison du juste, entre onze heures et n1inuit. Caché dans le grenier, celui - ci entendit le bruit qu'ils fai sojeut. en marchant, descendit aussitôt, et se cacha sous lescalier,, Co1nn1e autant de lions déchaînés, ils par– viennent au .grenier, et, trouvant de la cha– leur dans le lit, ils s'écrièrent d'un~ voix bar– bare : ·« l/ oiseau n'est- pas loin ». l}s font une perquisition rigoureuse, et cherchent leur proie dans toute la rnaison; un d'eux cependant, rnoins alLéré de sang que ses ca1narades, pé– nètre sous l'escalier, aperçoit la victime, lui fait signe de ne rien dire, la couvre d.'u1i paquet de lin, et leur dit qu'il a cherché, 111ais qu'i] n'a rien trouvé. Un autre répond en jurant avec fureur:« Puisqu'il n'est pas ail– ' ' leurs, il est ici n. Le 111onstre avance, saisit 11. Sr e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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