Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 478 ) Mais elles u'étoient rien en co111pa1·aison <les 111aux qu'il eut à souffrir depuis le con1- 111eucc111cut de cette révolution t~1Tihle qui se })roposoit d'envelopper dans la n1ên1e pros– cription et l'autcl et le trône. 1\Ialgré la belle sirnplicité de sa piété, il ne fut point la dupe tles dt:sseins, des pro111esses ni des n1euaces perfides des eunen1is du ·hien; il dén1êla pro.111 ptcn1ent et Ja perversité de Jeurs vues et leur arrière-pensée , quoique bientôt après, séduit par sou tendre an1our de l'hun1.anité, il ne les crût pas aussi profou<lé111eut scé– lérats que rt!toient eflective111ent ces n1aclâua– teurs de tant de trarnes in1pies et barbares. Obiigé Jcpourvoir, en s'éloignant, à sa sùreté personuelle, ja.lonx aussi de 11e pas accroître ]es dangers in1n1inens qui 111enaçoîeut un pasteur hien-ain1é, son vicaire le conjure de .se tenir dayantagc snr ses gardes, et de. se persuader qu'il lui ·seroit funeste de donne1:· la 111oin<lre confiance aux protestations n1en• songères et souvent harl>ares des patriotes; il lui prédit iuên1c que tôt ou tard il ton1- l>eroit sous leur giaive i1npie. Mais, égaré par l'excelleuce de son cœur et l'~xcès de sa charité, 1\1.. Bouvier 11e pouvoit ,croire que e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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