Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 477 ) 8en1ble des jours paisibles dans r exertice con· tinuel d' œuvres apostoliques, ~c]airant par de savantes et lumineuses instruetious, et gui..– dant avec prudence un peuple générale1uent très - docile à la douce voix de ses pasteurs. Celle du curé, dans ]a chaire chrétienne,.rap– peloit les éloquens 01·ateurs du christianisn1e; il frappoit, il éclairoit, il ran1enoit des pé– cheurs endurcis jusque-là. Le prince du n1en– songe fré111it de ses trion1phes et du non1bre des victi1nes que lui arrachoient et ses prédi– cations et ses vertus; car il accompagnoit d~ une parfaite humilité les travaux de son n1i• nist.ère, et sa conduite étoit une prédication muette qui ne s'en montroit que . plus effi– cace. Dieu permit, pour-en1bellir la couronne de son serviteur, que des contr·adictions an1è– res et de tout genre n1arquassent presque cha– cune de ses fonctions. Tàntôt il éprouvoit des peines et des sollicitudes do111estiques, tantôt des ames profondément égarées résis– toient long-temps à la vivacité de son zèle, à la tendresse de sa n1iséricorde. Il n'y avoit pas · jusqu'aux assemblées de fabrique, où 1'011 ne lui ménageât d'amères épreuves, quoiqu;il fût généralen1ei1t ain1é. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=