Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 475 ) tienne. Elle fit part à ses maitres des clésii·s pres- · sans de son jeune frère; et, à leurs instances, le curé de Saint-Julien d'Angers le prit <laus sa ·maison, niais à la condition qne, selon ses for– ces, il soulageroit la cuisinière dans ses travaux. Cette fen1n1e occupoit tout le jour son petit ca– marade, qni ne trouvoit pas ainsi d'instant pour étudier. Cependant il réussit à gagner son affec– tion par la bo.nté de son caractère et la douceur de ses n1anières. Le bon curé 1ui acheta des livres, et chaque jour s'attachoit à l'orphelin davantage. Jaloux de lui prodiguer tous ses soins, n1ais excédé souvent par les fatigues d'un pénible ministère, c'étoit le soir, couché sur I' so11 lit, qu'il lui faisoitl'école. Etonné des rare.s dispositions de son élève, et prévoyant qu'il étoit fait pour devenir un sujet fort distingué, le bon pasteur lui procura l'avantage d'entrer au petit séminaire, où il rem·porta, surtout ·en rhétorique, des succès si constans, que le professeur et ses condisciples avoient coutun1e de le nommer l'en1pereur, con1n1e étant ton- • • )Ours au pren11er rang. A près des études aussi brillantes, soit en philosophie, soit en théologie, le jeune Bou– vier, parvenu au co111ble de ses vœLLx , reçut e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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