Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 47 2 ) trant plus de progrès qu'aucun d'eux, quoî– quïl n'eût pas de livres instructifs, il obtint qu'entre les classes ils lui prêtassent les leurs, pour l~s .étudier, et leur répéter ce qu'il avoit appris. A près avoir suivi pendant plusieurs mois cet innocent stratagên1e, il fut aperçu du n1aître) qui reçut sur son con1pte les rnei1..:: leurs tén1oignages de tous ses élèves. S'assu– rant par lni-n1ême de ses dispositions; il l'ad– n1it avec les autres, et lui procura les livres élémentaires. Bientôt l' ain1able enfant avança si rapide-"' rnent, qu'il surpassa tous ses con1pagnons d'études, devint l'adn1iration du chef et des à1sciplcs, et se vit couvert d'applaudissen1ens~ Ces lauriers furent accon11Jagnés d'épines bien an1ères. A peine · avoit-il atteint sa septièn1e année, que la n1ort lui enleva son père; et la douleur que lui causa cette perte le rendit n1alade. Sur111ontant ensuite la na– ture,, îl contiriua son travail avec courage, se proposant, dans un âge si tendre encore, de tout faire pour parvenir au bonheur d'entrer dans l'état ecclésiastique. Yves ;ivoit, ~ans la ville d'Angers, une ~œur au service d'uue fa111iUe honnête et chré- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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