Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 469) sérénité hrilloient sur letirs visages. Le bon père de fan1ille, Louis Chadaigne, âgé ~e soixante-deux ans, 111onta le premier à l'écha– faud, sans proférer une parole. Après lui monta sa fille, âgée de trente ans. Ten~nt les yeux élevés au ciel pendant qu'on l'attachoit sur la planche, elle dit d'un ton touchant et affectueux : c< 0 Jésus, aye'!' pitié de n1oi I Jé– » ·sus, pardonnez-111oi ! Jésus, n1on an1our ! » Jésus, Jésus, Jésus » ! La tante de cette pieuse personne, Jeanne Chadaigne, veuve de Joseph Boulay, laboureur, âgée de cin– quante-quatre ans, entonnoit, en n1ontant les marches de l'échafaud, et d'une voix claire et sonore, ce cantique à la très-sainte Vierge : Je mets ma confiance, Vierge , en votre secours. Et lorsqu'elle en fut à ces n1ots : Et quand ma dernière heure Viendra fixer mon sort, Elle dit: Voici la dernière heure Qui va fixer mon sort; Obtenez que je meure De la plus sainte mort.. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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