Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 468 ) condainnés à la peine de n1ort, le 27 juin 1794 1 et le i11inislre de J ésns-Christ, co111n1e aya1it distillé ( expresiÎons de la sentence meurtrière) /,e poison subtil et niortel du fanatisme,~ les trois autres, co111111e ayant retiré dan.s leur maiso1i des prétres réjractaire8 et brigands, qui y ont exercé "leurs fo1zctioris _, d'après leur avBu et la décoriverte qu'on, a faite de calice, burettes_, pierre sacrée_, etc. ~1. Dorgueil éprou· voit l'affliction la plus vive, s'accusant d'être la cause de la n1ort des personnes hospitalières qui lui avoie11t procuré un asile. En les voyant enveloppées dans sa condamnation , l'homn1e de Dieu leur disoit : « Que ne puis-je mourir n seul, et avoir quatre -vies à donner pour sau– » ver les vôtres n l Ces p·ersonnes sin1ples, mais ~leines d'une foi digne des premierf. - , jours de l'Eglise, lui répondirent : « Mon• )> sieur, pourquoi vous affligez-vous de ce qui 1> fait notre bonheur et notre gloire ·1 Cessez de » uous plaindre : c-'est un:e grande consolation " pour nous de rnourir avec vous, et d'être as– » sociés à votre martyre ». Il les confessa tous trois; et, n1archant au supplice avec eux, il les fortifioit par des paroles de vie, et les en– lretenoit du honbeu1· du ciel. IJe caln1e et la e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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