Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 465 ) ttoyan-ce; elle le fit arrêter avec son père, sa tnère, et beaucoup d'autres personnes, con– nues, ainsi que ses parens, pour leur prétendu fanatisn1e. Trois 111ois et de1ni passés dans les prisons préparèrent le lévite à faire une pro-– fession publique et solennelle de ses senti1nens orthodoxes. Il co111parut au tribunal de Cler- 111ont, et d'abord on lui fit le reproche d'avoir conservé plusieurs livres de piété qui furent trouvés dans son apparte111ent. L'accusé dé– clara qu'il les possédoit, et qu'ils faisoient toute sa consolation. On voulut le faire })artir pour les armées, et lui faii~e arborer les couleurs ré– publioaînes. I...'~ccusé rejette cette offre, allé– guant que sa •conscience s'y oppose : « Scélé– " rat, lui dit alors le juge, on t'a fanatisé. - )) Petsonne, répond le courageux Jan1ot; c'est >> n1a religion seule qui 111'a éclairé. - Si » c'étoit pour' le roi, tu ne craindrois pas de » n1archer. - Si c'étoit pour n1a relig~on et » pour mon roi , je répandrois avec plaisi1~ 1 jusqu'à la dernière goutte de in on sang. __. ,, Tu mourras, scélérat I - Jésus-Christ est n mort pour 111oî, il est bie11 juste et il 111' est n doux de 111ourir pour Jésus-Christ». On .I'e11· traîne en prison, et, plusieurs fois de suite, Jr ~ 5o e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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