Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 460 ) ajoutant qu'il fut. si iudigné de. r exécrable pro:.. pos qui venoit de provoquer une réponse su.:. blin1e, qu'il ne dissin1uloit pas avoir été tenté de tirer son coup de fusil sur ce patriote fu– l'Îhond. I-'es prêtres, réunis aux pieds de la g:uillotine con1n1e <l'innocentes brebis, atten– doient l'instant du sacrifice. Ayant vu n1ouri1~ le pren1ier d'entre eux, ils levèrent les yeux au ciel com111e en actions de grâces, et se di- 1·ent quelques n1ots, sans doute pour applau– dir au honheur de la victin1e. Mais le con1- n1andant de la genàarn1erie Jcu,r c·ria: <c Taisez– » vous, cabaleurs, taisez-vous ". A près avoir tranché la tête de M. Turpin Ducorn1ier, le bourreau la prjt par les che– "·eux, et la n1ontra à la n1ultitude rassen1- blée, en <lifant : te Voilà la tête du dernier » des prètres. f/ive la répztblique ! >) Les i11é– chans répondirent par d'horribles cris de j·oie, taudis que les vrais catholiques, qni ne se trouvoient là que pour être tén1oins de là fin glorieuse <le leurs saints conductenrs, gardo~ ent uu profond silence, et adn1iroient au fond de leur cœur cette grandeur d'ame avec laqn,..lle les confesseurs préf6roicnt une m.ort violente, igno111i11ieuse, n1ais innocente, e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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