Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 44) du pays. Mais que l'hon11ne de Dieu fu t éloi– gné de recourir à cette assertion n1ensongèr e ! u Non, non, Monsieur, lui dit-il, qne1qnes . . >l jours de vie ne me sont pas aSb\.·Z c1;tA'S pour >l que je les achète au prix d"un n1e1·1&-- ._r ·t~è >) ~ L'arrêt de n1ort fut prononcé, et entt!u<lu }·ar l'innocent accusé, avec une sainte joie qui ne le quitta pas d'un n1on1ent. Il n !ai·cha dans ce sentiment vers le th ~.;âtre de ses dernières souf– frances; et, comn1e on l'y conduisoit, il a1)er– çut d~ns la foule ce ~atellit.e barbare t1u!, de ses odieux camarades, l' avcit .n1altraité le plus grièven1ent à l'époque et dans 1es suites de son arrestation. Ce spectaclf; exalta le rnouverr1ent d'une cbaritè suhLirnc da.ns l'an1e du juste pr·êt à mourir. 11 reg;rrdt' je ne <lirai pas son adver– saire, car il n'en corr~ pt oit p ds, et tous les hon1mes ind.istincte1-1ient ètoient . bien avant dans son cœur _; 'il regar.ie ce malheureux et volontaire aveugle' avec le sourire de ran1our fraternel; et, d'un visage riant, il ï ui adresse ces paroles : a· ... .i\llons; 111on an1i , touchons– » nous la main, n'ayons point de i·cssenti– » ment )) . Qui le pourroit cro1re, si les té- 111oins n~ cléposoient de la vérité du fait·? le forcené se détourne, en vomissant mille il)jures. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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