Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 455 ) On fit plus de questions à quelques~uns d'entre eux. Dans le 11ombre se trouvoit un prêtre re– ligieux cordelier de la n1aison d'·Olonne, Jean, fils de François Triquerie. et de Jeanne Jarry, né sut' la paroisse de la Trinité de Laval, le 1er. juillet 1737. 011 den1a nda au père Tri– querie : « Veux-tu prêter le sern1ent? - Quel 1 J> est donc le ser111ent que vous exigez de 111oi? ·), Co111n1e je ne suis })Oint fonctionnaire, per- » sonne ·ne n1e l'a in1posé. - I...1e sern1ent que >1 nous vou1ons de toi, lui dit le président, est » d'être fidèle à la république, de ne professer ,, aucune religion, pas n1ê1ne Ja catholique, » qui est sans . doute la tienne. - Ah ! vrai– » nient non, citoyen , je ne ferai j a in ais un » pareil sern1ent, s'écrie ce vieillard, arec une )) fcrn1eté digne des 1)remiers n1artyrs; je se– » rai fidèle à Jésus-Christ jusqu'au dernier » sonpir ». L'hon1111e de J)icu s'étant trouvê nlal après cette profession de toi, la dan1e Duret, sa parente, envoya chercher un peu de· vin, et clen1auda la perrnission de le lui pré– senter. lJ n prêtre apostat, rnen1hre du t1,ibu– nal , indigné de cet acte con1pat.issant, fit aus- si tôt conduire cette fen1n1e en prisou. !\près cinq sen1aines cle détention, elle fut conda111- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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