Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 44.9 ) oû étoit le dépôt. Aussitôt, Rose éperdue se jette à genoux dans sa chan1bre, lève les mains au ciel ; et invoque le pieux Didelot, n1ort sur l'échafaud. Chose surpre~ ~ante ! les 5atellites des jacobins sont con1me aveuglés. Ils voient les effets sous quelques fagots, i11ais les prel)11en.t pour ùn a11in1al domestique, et descendent dans cette persuasion. Rose re• connoît la n1ai11 de Dieu et lui rend grâces de sa conservation. L'hun1.hle servante de Jésus• Christ a ce1~tifié la vérité du fait, et l'a con- , firmé par serrnent pt .. êté sur les saints Eva11- giles. Un second trait nous laisse encore dans une autre surprise. Lorsqu'on in1tnoloit à Mirecourt· le jeune Nicolas - Antoine Didelot, son frère aîné, l'abbé Louis ·Didelot, condan111é à la déporta– tion ·' se trouvoit en Bavière·, ce 1 o .juin i 794; c'est-à-dire, à près de cent lieues de Mire..o court. Il ignoroit absolu1nent et l'arrestation et la condamnation de son ti·ère. Cependant; vers ie soir, se sentant con1me accablé d'u11 n1alaise subit et inconnu, il se retire dans sn chambre, et s'y laisse entraîner au son1n1eil. A six heutes, il voit cri songe ce frère chéri n1ourant courageusement pour la foi. Il se rfiΕ lf o .29 e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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