Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 448 ) cette pieuse affiuence, et placèrent des sen– ti~elles. La précaution ne fit qu'augmenter .le resp,ect des peuples pour les vertueux pe1"– sonnages qu'ils pleuroient, et dont ils révé-– roien t Ift mén1oire. Ce sentin1ent élevé à la plus haute confiance, fut-il un sentiment té– n1éraire? non , s'il fut soun1is humhle1nent à l'Eglise , et s'il ne canonisa pas de so11 chef , des vertus sur lesquelles l'Eglise , la sainte et infaillible épouse du Sauveur, n'avoit pas pro– noncé. Contentons-nous ici de présenter aux an1es pieuses, et tout à la fois éclairées, les deux anecdotes suivantes : Rose Pavisot, née à Bruyères-en-Vosges, en 1750, habitait, depuis son bas àge, à Ren1ire– n1ont. Malgré sa piété fervente, son indi– gence l'avoit mise à couvert de la persécutio11 · des impies. Mais dans le ten1ps de la terreur on soupçonna qu'elle étoit déposita;re d'effets précieux appartenans à une dame du chapitre, et dont la découverte eût conduit l'innocente receleuse au tribunal sanguinaire. On fait sans délai les perquisitions les plu~ rigoureuses, on visite le lit et l'armoire de la pauvre fille, on lève ,Je plancher de sa chan1bre, . on n'y ren~ontre rien. En.suite ~n monte au grenier; ' ou e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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