Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 446) dre mère. l\'I. Î)idèlot den1auda la favéur tle inourir le dernier, pour soutenir par sts pa~ ro1es Je cou1~'1ge du vénérable l\I. l{ivat, qui s.e111bloit abattu. l\!ais 011 ne le lui pcrt1]it pas. Il s"avança donc d'un pas fern1e vers I'ius.. trun1cnt de mort, en disaut : « Je te salue, n ô guillotine! cher instrun1ent de n1ou hou– » heur » ~ Et, n1ettant. la tête sous l'ho·n11ci<le' couteau, l'ho1nu1e de Dieu couronna gloriet:– scn1ent son sacrifice. lVI •. Rivat s'avanca d'ru1 .. pas chancelant, sur les trace;s ensangh~nlées des victin1es qui l'avoient précédé, et à l'ins– tant sa tète fut n1ontrée au -peuple, aiusi que celles qui étoieut ton1hôes avant la sienne. Po.urquoi ,faut- il q11e la fidélité, indi~pen­ sa11le dans l'historien., nie force d'ajouter que pendant la sanglante cxeculion, on con1ptoit sur la place et aux fenêtres tout ce qui se trou– voit d:e plus forcenés jaco])ins dans le dépar– ten1ent ·: Ils étoieut acco·urus de plusieurs lieues à la roncle. Leurs yeux ne se lassoient point de .voir couler Je . sang innocent. Ils vouloient t11ên1e conternpler les derniers n1ou– ven1ens dvs tètes séparées de leurs troues, pottr voh~ (puis-je Je répéter. sans· un profond. senti111e11t d~horrcur ) , fJour voi~· les grùnl{{.~e.s e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)