Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( ·42 ) elle étoit l'objet de s·es ,n1éditations et de ses vœux; depuis long-ten1ps ·c' étt>it au flan1beau de son agonie qu'il rc1111)lissoit 1es augustes fonctions d'un périlleux n1inistère. Qu'on en ·juge par la p·rière suivante' écrite de sa 111ain environ douze jours avant la conso111.n1ation de son sacrifice, et -trouvée dans son bréviaire. n Quand · jouirai-.je de vous ?.ô. n1on Dieu! '" quand vous verrai-je face à face? quand se– ->> -rai-·je· dans 'le lieu où 011 vous ain1e _,.où on ·» vous llénit pour. toute l'éternité? I-Iélas ! que » n1on exil est long! Qui n1e déiivrera de ce .» ·corps de .. inort? qui n1e <l:onne1~a des ailes .,, ·co1111ne à la colornbe ,. afi·n que je vole aµ ·» lieu de n1on repos éternel? I.Ja vie de rhon1- ·>; me} si couite dans sa durée, est ren1plie de » beaucoup de i11isères . Je gén1is de la plus ·1> grande de toutes, qui est de n1e voir tous les » jours to111ber · dans le péché ., et exposé à tout " n.lomcnt :à y· ton1ber; je nie déplais en ·:·ce » rnonde, où je suis environné cle scandales .., )) et Oll je ne puis en1pêcher que n1on Dieu ne » soit co11tinuellen1ent oflensé. Je d<~sire d'ê– l> tre avec Jésus-Christ, et d'avoir part à sa >)gloire; je n'ose pas cependant clen1ander la »_ n1ort, ô i11on Dieu, parce que j'ai toujours e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)