Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 456 ) . frernissant de rage. Le vénérable M. Rival parut ensuite devant les juges; il répondit à toutes leurs questions d'un ton caln1e et cou- 11ageux. Ce fut aussi celui que n1anifestèrent les deux pieuses servantes. Quoique le tribunal de Mirecourt fût alors con1posé d 'horn111es altérés de sang, la pro– cédure dura trois jours, que les prisonnieri consacrèrent à la prière et à la 111éditation. S~parés les uns des autres , ils n.e se retrou– voien t plus qu'à l'heure du dîner. ~I .. Dide- . lot i~essentoit u11 si ardent désir de i11ourir pour Jésus-Christ, qu~il avoit recon1n1andé à la personne qui lui apportoit des vivres, de lui faire connoître le n10111ent où la sen– tence de rnort seroit prononcée. Le matin du 1 o juin, on lui annonça qu'il ·devoit périr ce jour-là 111ê111e, à six heures du soir. « Je >' verrai donc aujourd'hui n1on Dieu! s'.é– » cria- t- il avec transport » • Il courut a11- noncer cette 11ouvelle aux co111pagno11s de ses souffrances, et leur fit un discours si frap– pant, qu'ils en tén1oignèrent une vive ~atis­ faction. «C'est, leur disoit-il, le plu.s beau Jt jour de notre vie ,, . Après le dîner, ils se confessèrent, et rcstèreut e11 prières jusqu'à e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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