Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 433 ) aonstituées, dévastoit la maison de la co1ntesse de·F crrette, pilloit vases sacrés, ornen1eils d' é– glise, une boîte appelée Custode) !~quelle con– tenoit des hosties consacrées. Elle fut portée à la n1unicipalité, où l'on s'e_n servoit (quelle horri– bl·e profanation!) pour cacheter des lettres. Mais l'honnête G·eo.rges Cuni, bourgeois de la ville, et témoin du sacrilége, s 1 écrie avec én1otion : cc Que faites-vous, 1î1alheureux ! donnez-n1oi '> tette boîte )>. Il l'obtient pour quelques bou– teilles de vin, la place honorablen1ent dans sa maison, et, ~haque jour, avec son épouse, 1·end un solennel ho111n1age à l'Hon1111e---Dietï voilé sous les espèces eucharistiques. Lorsque les temps devinrent 1noins ·orageux, il donna cette boîte à des ptiêtrcs fidèles, pour qu'ils conson1massent les hosties qui y restoient en-– core. Le 4 juin , vers les cinq heures du soir, les gendarn1es se rendirent aux prisons ; on foui}.... la de nouveau les victin1es; on 1nit aux prêtres les n1enottes , inais si serrées, qu~ils et1 eurent les bras enflés; on enchaîna les filles. Ils sorti– rent ainsi de prison, et trouvèrent à la porte ûne misérable charrette couverte, avec que].. ques poignées de pailJe. On les j fit monter·, 11. ~s e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=