Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 452 ) ne fut ter111inée qu'à sept henres du soir, et de la journée les quatre prisonniers 11'avoient pt"Ïs aucune nourriture. Ils étoient dans une grande défaillance, et l'abbé Didelot demanda un verre d'eau. Dans ces n1omens d'une afli'euse terreur, aucun de leurs parens ou an1is n'osoit se présenter en public, et beaucoup n1oins e11- core approcher des prisons : tout étoit suspect; et partout les jaco])ins se montroient co111n1e en sentinelles. Néann1oins A'nne Sibille, jeune fille de Remiren1ont, au service de la dame Leau, fen1n1e d'une grande vertu, se présenta, par ses ordres, à la porte des prisons, avec des vivres pour les infortunées victin1es. On la repousse , elle insiste_, elle persévère ; et ce n'est qu'à force d'in1portunités et de courage, qu'elle peut entrer. I.Jes yeux ])aignés de lar– n1es, elle se présente devaut les deux hon1n1es de Dieu; et le plus jeune lui parle avec tant d'onction du bonheur qu'ils vont avoir de verser leur sang pour la foi, que _._t\..nue Sibille veut i11ourir avec eux; et 11our la faire sortir 011 recourt à une sorte de violence. A huit heures du soir, les prisonniers rentrent dans leur cachot, et y passent la nuit. Cc.pendant une vile populace, à l'instig:ition des autorités . ' conshluces, e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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