Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 430 ) Depuis dix-huit à vingt n1ois, ces nouveaux apôtres travailloieut avec un zèle infatigable à la vigne du Seigneur, et au sein des plus grands dangers, lorsqu'un ardent patriote sut arracher à sa i11ère, fen1n1e vertueuse, n1ais ·simple, le secret de la den1eure du guide de sa conscience; il vouloit, disoit-il, se réconcilier avec Dieu, mettre fin aux cruels ren1ords de sa conscien– ce. lVIaître du fatal secret, le n1isérable ac– court à la municipalité, la réunit aux gardes 11atiouales , et se fait ouvrir la 111aison de 1\1 me. de Ferrette. Les deux prêtres décou– verts, arrêtés, garrottés ainsi que les deux fil– les de service, sont conduits, dans la nuit du 5 juin 1794, dans des cach-ots infects. Le geo– lier , quïl convient de désigner ici, le no111n1é :J)lalthi~u, d'abord intin1idé, n'écouta plus en– suite que la voix d'une humanité . con1patis– sante. Le lende111ain, en ouvrant la porte de leurs affreux cachots, il invita les quatre pri-. . ' . . . . sonn1ers a en sortir .pour respirer uu air 11101ns fét.id.e. Ctlte faveur procura à I\j. Didelot la faculté de faire tenir à une personne de con– fiance le hillet suivant : cc Mon con1pagnon et >1 nioi nous vous disons que notre heure étoit )) sonn~e, puisqu'il n'y a eu aucune faute de e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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