Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 4.1 ) de Jeurs· fusils. M. Joguet auroit infailliblement. _ succon1bé, si J'•n des satellites, en qui la voix de J'hun1anité n'étoit pas éteinte, n1ais que plu tôt les cruautés de ses indignes can1arades pénélt"OÎent d'une profonde horreur, osa leur faire observer qu'ils n'avoient pas reçu l'ordre de n1ettre à n1ort le prisonnier qu'ils coudui– soient. A cette réflexion, ils cess,èrent leurs affreuses bourrades, auxquelles succédèrent les plus sauglans outrages.. On eût dit que le .silen– .ce, le cal1ne; la douceur, l'inaltérable pa~ tience du serviteur de Jésus-Christ, redou– hloient l~ur incoucevaL]e fureur. Au reste:, quoique fissent ces hon1n1es de sang, il ue leur adressa que ces paroles : «C'est ainsi qu'on trai– »» toit Jésus-Christ; que son saint nom soit .., béni » ! Dès qu'il parvint à Cluses, on lui proposa de choisir entre le sern1eut et la n1ort .. Aussitôt il répou<lit : C( Je veux n1ourir pour n1on Dieu .)> et pour n1a religion ». Frappés, terrassés ·peut-être de son inébranlable fern1eté, ses ju+– ·ges, je .dirois n1ieux ses. bourreaux) l'envoyè– rent en prison. Sa piété fervente et son héroï~ que <lévouen1ent l'avoient depuis long·tem ps dis· posé .à sa dernière heu1~e ; d.epuis long--ternP' e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=