Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 420 ) » sauver la vie à l'auteur d.e n1es jours; n1n »·servante est en fuite; je ne suis qu'une fille, >> et une fille infirn1e : venez qua11cl il vous » plaira , vous et ,,os satellites ; portes et fe– » nêtres seront ouvertes; vous ne trouverez » aucune résistaüce : je préfère 111illc fois la " 111ort à une honteuse apostasie de la plus n sainte des rcl1gio11s n. Ces 111ots, prononcés avec beaucoup de diguité, terrassent con1111c un coup de foudre le furieux <lé111agogue; il conduit j usqn'à la porte cette de111oiselle, et clit à la garde nationale assc111b!ée sous ses fG- 11êtres : « I ... aissez passer cette fille, elle perd " la tête ». Satisfaite de passer pour folle à la suite de J~sus-Christ, elle se retire avec caln1e, va reprendre le cours de ses bonnes œuvres, qu'elle a depuis continuées avec tant de cons– ta11ce. Si de sin1ples fidèles, au nJilieu de cet affreux soulève111ent de toutes les passions dé– chaînées, n'ont cessé de 111ontrer, pour la pro– fession de la foi, une si rare énergie, que 11e devons-nous pas augurer de celle de leurs vénérables guides dans les voies du salut! 1'1~1. Antoine et Claudel furent sans délai transférés à l\iirccourt. Présentés au tribunal de sang, ils y furent interrogés, jugés et cou- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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