Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 4 1 9 ) deux étrangers, que ses rnaîtres i~ ' en avoieut aucune connoissance, et qu'el!0 s'offroit, pour leur décharge, de partager le sort des deux vic– ti1i-Jes. Il restoit encore quelque sentin1ent d'huma– nité dans l'an1e de ces aveugles révoiutionnai– res ; ils eu.rent honte d'arrête r une servante ani1née d'un si noble courage; ils pensèrent qu'il seroit assez glorieux pour leurs arn1es, de s'être saisi de deux prêtres, et de les im– moler sur l'autel de l'in1piété et de la révolté. AJ'égard de celle qui vouloit être la libératrice de ceux qu'elle servoit, disons du i11oins que la paroisse de Valdajol doit se faire honneur de lui avoir donné naissance , et qu'elle y re111· plit peut-être encote aujourd'hui ses hun1bles fonctions. Qu'on nous pardonne une courte digression : A ces jours de deuil et <le larn1es, les fe111n1cs donnèrent, à PlomJJières et clans le voisinage, plusieurs traits d'un religieux héroïsn1e. Une respectable fille de ce lieu, avertie qu'un hon1me en place , fougueux ré– volutionnaire , faisoit asse1T1bler la gnrde na– tionale, pour l'outrager, l'en1prisonner, l'in1- n1oler, se rend à sa 111aison, en pl~in jour, et lui dit : « J'ai fait évader z11on père_, pour e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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