Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 41.5 ) de nouvelles instances pour avoir son bréviaire; ses conducteurs, devenus ses avocats, intercé– dèrent pour lui, 111ais en vain, et ses vœux ne fure11t point exaucés. Après quelques jours passés dans les prisons de Saint-Hyppolite, il fut transféré dans celles de Besancon : le fidèle .:. disciple d'un Dieu crucifié se flattoît d'être dé- don1magé du peu d'injures qu'il avoit reçues jusque -là; inais il fut déçu dans son attente, il n'éprouva que inénagemens , qu'égards et que respect de la part de ceux devant lesquels il co1nparut. Ui1 traite1nent opposé sen1bloit à ses yeux une fayeur dont il pensoit que ses péchés le rendoient trop indigne. Aux prisons de Be– sançon , il fut renfern1é d.a11s u11 cachot, y de- 111 eura environ quinze jours, et y fut nourri de pai11 et d'eau. Des catholiques vou!oient pour- .voir à ce qu'il eût une nourriture convenable, 111ais jan1ais il ne consentit à être traité diffé– ren1111ent que les autres détenus .. .l\yant obtenu des plu1nes et du papier, le saint confesseur écrivit beaucoup de lettres et d'exhortations aux peuples qu'il avait évangélisés. Nous cite– rons la suivante, n'ayant pu nous procurer les autres .. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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