Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 412 ) se présente à son passage ; niais la tristesse; l' étonne111ent et la réflexion · sont en1preints sur les physiono111ies : tous les hahitans con– noissoient ses vertus) se souvenoient de ses in1111enses travaux ; ils le v.oyoient enchaîn~ .. pour prix de sa çharité envers eux, et destÎ1Jé à une 111ort certaine, qt1'il n.'avoit e11courue que pour rendr~ ]a leur plus douce et plus chré– tienne ; aussi un n1orne et respectueux silence fut l'interprète éloquent des senti111ens qui les anin1oient. Devant le dircçtoire du district, il se déclar~ prêtre catholique, rentré en France le 25 juillet i 793., ponr y 1)rêcher l'Evangile, pour y con– soler les fidèles et leur adn1inistrer les sacre– n1ens. On ordonne de le fouiller; on trouve sur lui son bréviaire, deux autres livres de ·prières, un chapelet, et une relique <lu bois de la vraie croix · on arrête qu'elle va lui être en- ' . levée. J..Je prisonnier se jette. à genoux, prie, in1plore, supplie qu'on lui laisse au n1oius cette précieuse relique. Eh! de quel prix n'étoit-elle pas en effet, pour un n1inistre de Jésus-Christ qui alloit n1êler son sang avec celui dont ce hois avoit été couvert l)OUr la rédcn1ption des ho11.1111es ! Cette favenr lui fut accordée : il fit e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=