Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 409) !itôt un morceau du p1anchér sous lequel il étoit , et se présente à ses bourrcau x. J_,' un s'empresse de porter la n1ain sur lui, et se sent aussitôt e-n1brassé. « Voilà n1a n1ontre, )) dit l'homn1e de Dieu, recevez - la con1111e » le tén1oignage de 111a reconnoissance I,our » le bienfait que vous n1'accordez; depuis )) long-ten1ps elle vous étoit destinée n. L'air . de sérénité et d'assurance avec leque] il se présente à cette horde furibonde, opère s u!~ · elle un changen1ent inoui. L'ad111iration, ie~; larmes, les regrets, la douleur, succèdent aux • I • • tn"Jprecat1ons, et presque tous ceux qui ve- noient Ùe l'arrêter désiroient lui rendre la li– berté : 111ais, se défia11t les uns des autres, ils conson1111èrent le cri1ne, conduisirent le saint prisonnier à la n1unicipalit.é, ponr faire dres– ser le procès-verbal de l'ar ~ .. cstation :; et de là furent souper à r an herg~è ' en attçndant l'heure du départ r.;nur Saint-Hippolyte, t;Lef– lieu du district. Ils n'en1ployèrent pl us envers le juste que des expressions d e condoléa ~1ce, d'estin1e et de respect. Ils l'invitèrent à écrire à ses pare.os, pour l~s consoler dn n~ alhenr qu'il venoit d'éprouver; et, profitant de cette liberté, le nouvaau captif écrivit la lettre suivante: e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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