Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 599 ) i11crcioient. ·clc la grâce s1gna1ée qu'ils rece– voient <le lui dans la force qu'il leur avoit clonnée de tout perdre, ou plutôt de tout ga– gner en conscrvaut la foi. Assis sur l 'herbe pour i11anger un peu de pain, ces dignes enfans des saints rappeloient la foule dont parle :l'l~va1lgile, qui avoit suivi Jésus-Christ, et que Jésus-Christ 11ourrissoit dans le désert. L·eur physionornie caln1e et tranquille, le sourire j nnocent qui se troavoif sur leut .. s lèvres) signalo1ent si bien la paix de leur conscience! I.Jes n1(~rcs allaitant leurs en• fans qu'elJes portoieut dans leurs bras, sen1• bloient leur dire~ Cher enfant, tu Ae peux encore apprécier le bien infini que je t'ai conservé, n1ais tu l'apprécieras un joui... Oh t qu'alors tu rne sau ras bon gré de 1na dén1ar– ~he actuelle! Qu'on nous pardonne de nous être pern1is cette digression qui rappdle si hien le 1leau caractère des pre111.iers enfans de l'Eglise .. l.,a pieuse caravane <1ue nous venons ( d'acco1npagner, conduite par pll,lsieurs ecclé- siastiques, traversa une partie de la Suisse pour se reu<lre à Constance, partout répan– dant l'édification, partout excitant l'adn1ira– tic;>u, le re.spe~t. Quel i11agnifique spectacle! e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=