Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome second

( 38 ) )> avoit, parn1i les détenus, deux ou. tr.oÎi Sa– )) voyards qu'il avoit instruits, et à qui il avoit )> fait faire leur pren1ière con1n1unio11. LersT ~) qu'ils le virent aller au greffe, l'un d'eux l> s'écria en versant des lar111es : « Quoi ! » i11on }J<~re, n1on père·, quoi! 111on bon père, >> vous allez au tribunal, vous qui n'avez fait )} que du bien » ! Il répondit d'un ton pater– )) nel : << Ne pleurez pas, i11es cnfans, c'est >> la volonté de Dieu; priez pour n1oi. Si je » vais dans le. ciel, co111111c je l'espère de la » rniséricorde de Dieu, je vous assure que )) vous y at1rez un puissant protecteur >). Puis, >> s'adressant à celui qui vouloit con1n1e· le ti– » rcr des ·n1ains <les gendarn1es r « Console– » toi, lui dit-il, 1a n1ort 11' est point un 1nal » pour qui ne peut plus faire de bien. 'l'la )) sensibilité e~,t en ce n1on1ent pour nion » cœur une bien douce récon1pense. A·dieu, » Joseph, p ense que1quefois à n1oi. -- Ah! ré– )) pondit cel'ni - ci, je ne vous oublierai ja– » n1ais >); et il fondit en 1arrnes. Ce bon jeune » hon1n1e, porte-clef de la prison du I_Juxerr1- )) bourg, fut privé de sa place pour avoîr été » reconnaissant dans un Inon1ent oit tant d'~u)} tres .111anifestoiènt une horrible ingratitude. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (2)

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